• Jeudi 28 mai, les élus des personnels au Comité technique paritaire ministériel ont été consultés sur des décrets sur la formation des maîtres qui constituent un passage en force des ministres Darcos et Pécresse, pour imposer la fin des IUFM, de la démocratisation du recrutement des enseignants, du stage rétribué de formation professionnel, ainsi qu’un développement sans précédent de la précarité enseignante qui menace les concours et les statuts.

    Les personnels dénoncent comme une véritable provocation du gouvernement de vouloir imposer ainsi à la hussarde des mesures combattues pendant des mois par les enseignants et les étudiants des universités et des IUFM et ceci avant même que les contre feu gouvernementaux des « groupes de travail » n’aient achevé leurs travaux, ni même commencé les consultations annoncées pour la commissions Marois-Filâtre.

    Alors que ce passage en force venait d’être condamné par un très large front regroupant l’ensemble des syndicats des personnels et étudiants, des coordinations de lutte du supérieur et de la formation des enseignants, des parents, la conférence des présidents d’universités, les directeurs d’Ecoles normales supérieures..., Alors que l’ensemble des syndicats ont voté contre tous ces décrets, les personnels s’interrogent sur la forfaiture de la FSU, leur principale organisation syndicale : à la stupéfaction générale, et piétinant ses propres positions et celles de ses syndicats, la délégation FSU a fait un refus de vote sur les décrets concernant les professeurs d’Education Physique et Sportive et s’est abstenue sur les décrets concernant le recrutement des agrégés, certifiés et conseillers d’éducation. Cette dernière décision, purement scandaleuse, a-t-elle été dictée par la direction du SNES, au profit des intérêts strictement catégoriels qu’elle croit défendre, et au détriment de choix fédéraux sur l’avenir de l’Ecole publique ?

    Émancipation intersyndicale appelle à condamner ces votes, indignes de la mobilisation exceptionnelle contre cette casse de la formation des Maîtres, indignes d’une organisation qui se prétend de lutte, indigne de la confiance et de l’attente des personnels exprimés lors des dernières élections professionnelles. Ces votes rompent le front unitaire syndical qui a permis d’assurer le succès du 29 janvier et du 19 mars. Unité instrumentée par la FSU et ses syndicats pour ne pas appeler à la grève depuis.

    C’est parce qu’elle n’a reçu aucune réponse à ces questions, que tous les militants syndicaux, tous les personnels sont en droit de se poser, qu’Emancipation les pose publiquement à la direction nationale Unité et Action / Ecole Emancipée.

    La direction nationale de la FSU doit reconnaître enfin que sa stratégie qui consiste à mordre au pseudo dialogue social de Sarkozy, à cautionner par sa présence des groupes de travail immédiatement bafoués doit être abandonnée au profit de la construction d’un rapport de force à la hauteur, ce qui impose de quitter immédiatement toutes les instances de prétendue concertation et de répondre aux personnels qui demandent une réaction immédiate de grève, permettant d’organiser dans tous les secteurs le refus de la rentrée.

    Emancipation intersyndicale propose, dans son appel à candidature pour le renouvellement des instances de la FSU (à paraître), que le prochain congrès national permette aux syndiquéEs et aux courants qui désavouent la direction sortante de la FSU de s’organiser pour mettre un terme à ce gâchis.

    Source: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2663 


  • Universités bloquées : le geste de Pécresse pour les étudiants boursiers

    FRANCE INFO - 17:45

    La ministre de l’Enseignement supérieur a reçu cet après-midi les cinq organisations étudiantes pour leur faire part de mesures destinées à rassurer les étudiants. Comme le maintien des bourses pour un mois supplémentaire, ou encore des dispositions relatives au logement et au déroulement des épreuves. De nouvelles garanties certes, mais au final pas d’avancées sur le fond, estime l’Unef.

     

    Le maintien des bourses pour un mois supplémentaire, des mesures concernant le logement en cité universitaire et les demandes de titre de séjour pour les étudiants étrangers ou encore des dispositions relatives au déroulement des épreuves : c’était pour rassurer les étudiants que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a reçu tour à tour cet après-midi les cinq organisations étudiantes. Après quinze semaines de conflit dans les universités...

    Si sur la forme Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef, est satisfait de ces nouvelles garanties - car les étudiants pourront "passer leurs examens dans de bonnes conditions" -, sur le fond, il estime toutefois qu’elles "ne permettent pas de lever les inquiétudes".

    Pour Jean-Baptiste Prévost,  la ministre a fait des propositions sur les modalités d’organisation des examens... mais il n’ y a aucune avancée sur le fond.  (0'53")
     

    "La ministre reste arc-boutée sur la défense de son bilan’’ et "elle n’entend toujours pas la défiance qui s’exprime aujourd’hui dans les universités’’. Le président de l’Unef demande encore "des gestes d’apaisement supplémentaires" .

    La suite ici: http://www.france-info.com/spip.php?article293562&theme=9&sous_theme=43 


  • Invité ce matin de France Info, Jean-Baptiste Prevost le président de l’UNEF, a rejeté la "validation automatique" du second semestre demandée par la Coordination nationale des universités, et qui permettrait à tous les étudiants d’obtenir la moyenne, sans examen.

     

    “Au vu du chômage important qui va frapper les jeunes, ajouter le risque d’un problème de reconnaissance des diplômes ne doit pas être couru” a expliqué Jean-Baptiste Prevost avant de demander des “aménagements” des examens.

    L’UNEF estime également que malgré les reculs, Valérie Pécresse doit aller plus loin. “ Il reste des demandes très fortes ; les étudiants attendent des gestes pour améliorer leur conditions de vie... les prêts étudiants ne sont pas une réponse...” Quand à Xavier Darcos, il doit s’engager sur la formation des enseignants“Il faut que tous les admis à la prochaine session puissent être fonctionnaires stagiaires...”

    Jean-Baptiste Prevost avec Jean Leymarie  (8'01")


     



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