• C'est ce qu'a déclaré Luc Chatel devant le Conseil supérieur de l'éducation, jeudi 10 décembre. Malgré la polémique sur la place de l'histoire en terminale scientifique, le ministre de l'éducation nationale a prévenu les partenaires de l'école que la réforme s'appliquerait bien à la rentrée 2010. L'instance consultative a dégagé une majorité en faveur de trois des quatre grands textes mis au vote (classe de seconde, autonomie des établissements, orientation). Celui sur les classes de 1ère et terminale a recueilli 22 pour, 22 contre, 13 abstentions et 7 refus de vote. Le même jour, le Haut Conseil de l'éducation (HCE) a rendu public son avis sur le sujet. Il suggère de "rétablir les mathématiques en tant qu'enseignement obligatoire en classe de 1ère L" afin de ménager des débouchés plus larges aux littéraires. En revanche, il ne s'émeut pas de la place de l'histoire en S. Il propose même de conforter le niveau scientifique de la série, en renforçant l'horaire de mathématiques.

    Source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/12/11/education-au-risque-de-vous-deplaire-je-ne-reviendrai-sur-rien_1279252_3224.html 


  • La mastérisation risque de fragiliser le concours de l’agrégation et les ENS, d’autant qu’elle divise nombre de ses tenants traditionnels ( la Société des agrégés, le SNALC et l’Autonome Sup d’une part, qui s’opposent aux quatre ENS d’autre part ).
     
     
    Le décret du 29 juillet 2009 précise que " peuvent se présenter au concours externe de l’agrégation les candidats justifiant de la détention d’un master " ( alors que pour les autres concours enseignants, il suffit d’une simple inscription en deuxième année de master ).
    Pour la Société des agrégés, ainsi que pour le SNALC et l’Autonome Sup ( deux syndicats d’enseignants, l’un du secondaire, l’autre du supérieur, classés traditionnellement à droite ) c’est un acquis majeur et non négociable : cela permet de maintenir une distinction de durée de formation ( monnayable ) entre les futurs certifiés ( cinq ans d’étude, dont une pour préparer le concours ) et les futurs agrégés ( cinq ans d’études, plus une pour préparer le concours ).
     
    Mais les quatre ENS ne sont pas du tout dans la même position ni les mêmes dispositions, bien au contraire, et s’estiment mises en difficulté ( ainsi que l’agrégation ) par cette exigence particulière ( alors qu’elles peuvent faire valoir qu’elles participent pour plus d’un tiers à la formation des reçus à l’agrégation : 39% en 2009 ).
    Fait totalement inhabituel, le Directeur de l’Ecole normale supérieure de Cachan, Jean-Yves Mérindol, a lancé un véritable cri d’alarme quasi public en adressant, le 25 novembre, une lettre aux enseignants-chercheurs de l’Ecole, à propos des " conséquences des réformes en cours sur l’agrégation ".
     
    Le groupe chargé de travailler sur l’agrégation a fait plusieurs propositions, souligne-t-il, dont celle de revenir sur la condition de diplômes posée par ce décret. Les ministres viennent de faire savoir qu’ils ne retenaient pas a priori cette idée et que le concours 2011 se ferait bien dans les conditions fixées par le décret de juillet 2009. Les dates prévues pour les concours d’agrégation sont les suivantes : épreuves d’admissibilité en avril, puis admission vers juin-juillet. Ce calendrier reste proche de celui qu’on connaît aujourd’hui, mais est donc décalé d’un an dans la scolarité des étudiants […] ;
    Les normaliens de deuxième année ne vont pas, sauf rare exception, avoir un M2 en octobre 2010. Ce qui signifie qu’une très grande partie de cette promotion ne sera pas en état de passer l’agrégation l’an prochain. Ce qui va nous obliger, dans de nombreux cas, à fermer les préparations aux concours pour l’année 2010-2011 ".



    La suite ici: http://www.mediapart.fr/club/blog/claude-lelievre/111209/lagregation-dans-la-tourmente-de-la-masterisation 

  • C'est en fin d'année que l'on connait le vrai budget de l'Etat. Lorsque le Parlement vote la loi de finance rectificative. Pour la recherche et l'enseignement supérieur, la note est là  : 150 millions d'euros votés pour le budget 2009 ont été finalement annulés.

    Comme le signale Bertrand Monthubert (Parti socialiste) sur son blog, il suffit de se reporter au rapport du député Gilles Carrez sur la LFR . En voici un extrait (page 53): «En prenant en compte les trois décrets d’avance intervenus en gestion, les lois de finances rectificatives du 9 février et du 20 avril ainsi que les modifications proposées dans le présent projet, il apparaît (...) les plus fortes diminutions en valeur absolue concernent les missions (...) Écologie, développement et aménagements durables (– 320 millions d’euros, soit – 3,2 %) et Recherche et enseignement supérieur (– 156 millions d’euros, soit – 0,6 %).»


    Le tableau et la suite ici: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/12/budget-2009-150-millions-annulés-pour-la-recherche.html 

  • L'intégralité du débat avec Claude Lelièvre, historien de l’éducation, professeur à Paris-V, mercredi 9 décembre 2009

    'histoire-géographie sera supprimée en terminale S afin que les élèves se concentrent plus sur les matières scientifiques. "Renforcer les coefficients des matières scientifiques au baccalauréat aurait été sûrement mieux compris", explique, dans un chat au Monde.fr, Claude Lelièvre, historien de l'éducation, professeur à Paris-V.


    sylvie : Au moment où l'on parle d'identité nationale, quelle est la logique à proposer l'abolition des cours d'histoire (et de géo) en terminale S ?

    Claude Lelièvre : Je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien de cause à effet. Parce que cela entre dans un cadre, selon moi, beaucoup plus grand : le problème de rééquilibrer les grandes filières entre elles.
    Donc, si l'on prend au sérieux ce souci, cela vient avant la question de l'identité nationale. Et la liaison entre l'histoire et l'identité nationale est très problématique.
    L'enseignant d'histoire va dans le sens de l'idendité nationale ou de sa critique, surtout si l'on fait bien la différence entre la question de l'appartenance nationale à un pays ou à l'Europe, qui est au programme de l'école obligatoire, et la question de l'identité, qui n'a jamais été nommée en tant que telle dans les programmes d'histoire.


    Guest : Déplacer des heures d'enseignement de terminale en première, est-ce que c'est cela qui contribuerait à réduire la formation "civique" et "citoyenne" ?
     
     
    C. L. : D'abord, cela a déjà été fait, de déplacer des enseignements de terminale en première, en particulier pour l'enseignement du français. De façon importante. Et, d'une certaine manière, cela a contribué, dans les filières dites scientifiques, à apporter une attention toute particulière à cet enseignement de première, puisqu'il y avait directement des épreuves du baccalauréat à la fin de l'année.
    Et c'est précisément ce qui va se passer pour l'histoire-géographie, où les élèves de la filière S vont sans doute pouvoir se concentrer un peu plus sur l'histoire-géo en première, et seront allégés de ce souci en terminale pour pouvoir se préparer directement au baccalauréat dans les disciplines scientifiques.



    La suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/chat/2009/12/08/place-de-l-histoire-des-sciences-economiques-le-lycee-ne-va-t-il-pas-fabriquer-des-citoyens-au-rabais_1277838_3224.html#ens_id=1229424 

  • Luc Chatel, ministre de l'éducation, doit présenter les textes réglementaires de la réforme du lycée jeudi 10 décembre devant le Conseil supérieur de l'éducation, instance consultative. Dans cette dernière ligne droite, les divers lobbies disciplinaires montent au créneau pour défendre leurs horaires, sérieusement rabotés par la réforme. Les délégations se succèdent au cabinet du ministre de l'éducation. A ce jeu du «C'est qui qui criera le plus fort?», les professeurs d'histoire-géographie s'en tirent bien. La pétition, dans laquelle vingt universitaires de renom s'insurgent contre la disparition prévue des cours obligatoires d'histoire-géographie en terminale S, a monopolisé depuis sa publication le 6 décembre tout le débat sur la réforme du lycée.
     
    Mais le 2 décembre, un millier de professeurs de sciences économiques et sociales ont également manifesté contre une réforme qui réduit selon eux l'importance de l'enseignement de leur discipline. Les professeurs de sciences ne sont pas en reste, qui pétitionnent contre une réduction de 4h30 de l'enseignement scientifique (SVT, physique-chimie, mathématiques) en première S et mettent en avant le potentiel d'emploi dans leur domaine. Un prospectus a même été envoyé aux conseillers régionaux pour leur annoncer que leurs investissements dans des salles de travaux pratiques (TP) risquaient de tomber à l'eau faute d'horaires suffisants pour effectuer ces TP. Sans parler de la voie technologique dont l'enseignement en seconde est réduit à 1h30 au lieu de 3 voir 6 heures actuellement.


    La suite ici: http://www.mediapart.fr/journal/france/081209/reforme-du-lycee-les-disciplines-montent-au-creneau 




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