• Les irréductibles Cela n'était jamais arrivé, même en mai 68 : une mobilisation inédite dans les facultés. Quinze semaines de grève, et deux mois et demi d'occupation dans certaines universités. 310 000 étudiants, soit un sur quatre sur les 1.3 millions d'étudiants français, sont menacés de ne pas passer leurs examens de fin d'année. A l'université du Mirail à Toulouse (20 000 étudiants), c'est la guerre de tranchées entre les étudiants grévistes qui bloquent l'entrée de la faculté, et les non-grévistes qui tentent la nuit de démonter les barrages. La plupart des enseignants sont en grève, et les non grévistes tentent quand même de faire leurs cours, parfois dans des jardins ! Les étudiants grévistes demandent l'abrogation de la Loi d'Autonomie des Universités ainsi que la validation de leur semestre d'études, tandis que l'administration assure que les examens auront bien lieu, même si l'université est bloquée. Chronique d'un dialogue de sourds.





  • A voir ici prochainement: http://videos.tf1.fr/jt-20h/report-des-examens-en-septembre-la-galere-4411498.html

    Pascal Binczak est le président de l’université Vincennes-Saint Denis (Paris 8) et l’un des signataire d’une tribune parue dans le journal Le Monde pour demander au président de la République des gestes d’apaisement. Mais ce matin dans le Figaro, François Fillon prévient : "pas de concessions, pas d’examens bradés". Des manifestations sont prévues aujourd’hui à l’appel de la coordination nationale des universités, des collectifs et des syndicats du supérieur.

     

    Malgré quatre mois de mobilisation, " nous ne somme pas entendus ", s’emporte Pascal Binczak. "Si aujourd’hui le mouvement change d’expression avec les examens qui arrivent, il ne faut pas croire que le mouvement faiblit ou s’arrête", insiste-t-il. Le président d’université revient sur une récente déclaration du chef du gouvernement : " Si le premier ministre pense que le mouvement est mené par une poignée de gens d’extrême-gauche, c’est faux. Nous sommes une communauté responsable et nous ne pouvons pas être réduits à une communauté d’excités".

    A l’approche du mois de juin, la question de l’organisation des examens inquiète étudiants et enseignants. A Paris 8, il n’y a "pas nécessité de les reporter à septembre", assure Pascal Baczink. Il explique que "des cours ont été donnés, d’autres ont été mis en ligne", et ajoute "nous sommes résolus à ne pas brader nos diplômes, des connaissances ont été dispensées aux étudiants et nous pouvons vérifier que ces connaissances ont été acquises". Il réfute toute idée de validation automatique.

    Selon lui, " une véritable concertation " est nécessaire, et il déplore le ton menaçant employé par François Fillon dans le Figaro ("ils en subiront les conséquences" dit le premier ministre) : " Dans l’université je crois qu’on a jamais connu pareil traitement ". 

     





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