• Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, participe ce mercredi à la table ronde sur la recherche et l'innovation au service de la relance et de l'après-crise, organisée par les Instituts Carnot, dédiés à la recherche, en partenariat avec La Tribune. Pour l'occasion, elle a accordé une interview à latribune.fr.

    La Tribune - L'innovation peut-elle être une réponse à la crise économique et à la récession ?

    Valérie Pécresse - La recherche et l'innovation sont en effet une réponse majeure à la crise. Car si nous voulons que nos entreprises soient performantes à l'international et sur notre marché intérieur, elles doivent proposer des produits plus innovants et qui répondent mieux aux attentes de leurs clients. Or, si la France est un grand pays de recherche fondamentale, elle n'est pas dans le peloton de tête des grands pays d'innovation. A titre d'exemple, dans le domaine des nanotechnologies, la France dépose deux fois moins de brevets par publication scientifique que l'Allemagne ! Nous devons œuvrer au rapprochement entre recherche scientifique et innovation technologique. Il y a urgence à l'heure où certaines de nos entreprises souffrent et doivent affronter chaque jour plus la concurrence internationale, en particulier de la part des pays à bas coûts.

    - Comment développer encore l'innovation et la recherche en France ?

    - Pour développer la recherche et l'innovation dans les entreprises en France, nous devons agir dans deux directions. D'abord inciter, notamment par des déductions fiscales, les entreprises à investir dans la recherche et le développement, à un moment où la crise économique les conduirait à sacrifier ces dépenses de long terme, pourtant essentielles. C'est pourquoi nous avons triplé le crédit impôt recherche, à 30% de la dépense de recherche/développement. Ainsi, la France devient l'environnement fiscal le plus attractif pour les investissements en recherche. Et Microsoft et IBM ne s'y sont pas trompés...
    Ensuite, nous voulons renforcer les partenariats entre recherche publique et entreprises. Nos chercheurs publics sont en effet d'une excellence reconnue mondialement, mais les entreprises ne font que rarement appel à leurs compétences. Seulement 1% de la recherche privée est faite en partenariat avec un laboratoire public. Il faut donc faciliter les rencontres entre acteurs, notamment en créant des agences uniques de valorisation dans les pôles de recherche et d'enseignement supérieur, comme ce qui existe déjà en Bretagne ou à Lyon. Il faut aussi gagner du temps dans la valorisation des brevets en simplifiant les relations contractuelles entre les universités, les organismes de recherche et les entreprises. Dans les unités mixtes de recherche les plus prestigieuses, qui associent de nombreux partenaires, nous instaurons un gestionnaire unique de la propriété intellectuelle.

    - Faut-il amplifier encore le crédit d'impôt recherche et les avantages fiscaux liés à l'investissement dans des sociétés innovantes ?

    - Aujourd'hui, l'avantage fiscal donné aux entreprises innovantes, que ce soit par le crédit impôt recherche ou le statut de jeune entreprise innovante, fait déjà de la France le pays le plus compétitif au monde pour la recherche privée. Les entreprises demandent, après de multiples modifications ces dernières années, que ce dispositif soit maintenant stabilisé. Certains points devront toutefois être clarifiés comme l'assiette des dépenses éligibles. Pour cela, nous publierons dans les prochains mois des instructions fiscales précises, par exemple les cas d'éligibilité au CIR des dépenses liées au développement d'un prototype, qui pourront être opposables à l'administration. 
    Sur le crédit impôt recherche, nous devrons toutefois évaluer son impact de manière quantitative, en particulier celui de la réforme de 2008 qui a permis de largement le simplifier et de tripler son taux. Une évaluation qualitative qui a été faite l'année dernière par mon ministère montre que près de 60% des entreprises considèrent que le nouveau crédit d'impôt recherche est une incitation forte pour les entreprises à augmenter leurs dépenses de recherche et développement.

    la suite ici: http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090512trib000375669/valerie-pecresse-il-faut-renforcer-les-partenariats-entre-recherche-publique-et-entreprises.html 



  • Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a assuré lundi à RTL "qu'il n'y aura pas de licence es-grève" à propos du blocage de certaines universités.

    "On ne donnera pas de diplôme à ceux qui font en sorte que l'Université de fonctionne pas", a affirmé M. Darcos, selon qui 28 des 85 universités sont "en partie troublées par quelques dizaines d'individus qui bloquent les cours", des blocages qui "nuisent aux étudiants les plus fragiles".

    "Je le dis aux bloqueurs, a prévenu le ministre de l'Education, méfiez-vous, l'opinion se retourne", ajoutant qu'il n'y aura pas de licence es-grève, de master en pétition ou de doctorat en blocage" alors que les mouvements de protestation font peser des incertitudes sur la tenue des examens et, partant, sur la validation de l'année universitaire.

     

     


  • Dans une interview demain à paraître dans La Provence, Valérie Pécresse, ministre de  l'Enseignement supérieur et de la Recherche répond à la question : Il est encore temps de sauver l’année universitaire ?

    "J’ai toute confiance dans la volonté de la communauté universitaire d’assurer les examens. Des plans de rattrapage sont élaborés. Il n’y aura pas de diplômes délivrés s’il n’y a pas de rattrapage. Plus vite on s’y met, plus vite on passe les examens", a expliqué Valérie Pécresse.

    A noter que la ministre sera demain matin à Marseille pour confirmer la participation de l’Etat au projet Campus de réhabilitation des universités d’Aix-Marseille.

  • François Fillon a fustigé mercredi soir la "minorité" d'étudiants qui bloquent certaines universités, l'accusant de "gâcher l'avenir de la majorité", et a assuré que le gouvernement "rétablira l'ordre" là où les présidents d'université le demanderont.

    "Je dis à la petite minorité qui bloque les universités et qui use de la violence qu'elle est coupable de gâcher l'avenir de la majorité des étudiants", a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'une réunion de nouveaux adhérents de l'UMP, pour les deux ans de l'élection deNicolas Sarkozy.

    Pour le chef du gouvernement, les étudiants qui empêchent l'accès aux amphithéâtres sont "coupables d'abaisser la réputation de nos universités" et "de casser le service public".

    "Nous n'accepterons pas que les diplômes soient bradés. Chaque fois qu'un président d'université nous demandera de rétablir l'ordre, nous y répondrons", a-t-il ajouté.

    "Il est injuste que les familles qui se serrent la ceinture pour financer les études de leurs enfants soient les victimes de quelques extrémistes" , a également dit M. Fillon.

    Le mouvement universitaire continue à perturber au moins une vingtaine d'établissements mais ne paraît pas s'essouffler, des blocages ayant eu lieu mercredi dans des universités, comme Grenoble-III ou Caen, selon les bureaux de l'AFP.





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