• Le Premier ministre François Fillon a assuré jeudi que la volonté du gouvernement de "moderniser et soutenir" la recherche et l'université était "réelle" et "sincère", face à la crise qui a agité le secteur ces derniers mois.
    "Certains ont accusé les réformes récemment menées dans le domaine universitaire d'utilitarisme. Je récuse ce reproche", a déclaré le chef du gouvernement devant l'Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST), un organisme qui vise à renforcer les liens entre la communauté scientifique et le reste de la société.
    "Non seulement je crois profondément que la recherche pour la recherche honore celui qui la pratique et qu'elle le grandit, mais je sais aussi qu'à terme cette recherche sans finalité peut porter en elle les réalisations les plus déterminantes", a-t-il poursuivi.
    Le Premier ministre était accompagné de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, qui, mardi, avait annoncé que le gouvernement étendait aux organismes de recherche la décision de ne pas supprimer d'emplois, déjà annoncée en février pour les universités.
    "Notre volonté de moderniser et de soutenir la recherche et l'université est réelle, elle est sincère, je crois qu'elle justifie une relation constructive entre les pouvoirs publics et la communauté scientifique et universitaire", a assuré François Fillon. 
    "Notre action en faveur de l'autonomie des universités et nos efforts pour simplifier le fonctionnement des opérateurs de recherche ont un seul objectif, que nous partageons avec vous : c'est la mise au jour de nouveaux savoirs", a-t-il encore lancé.
    Le gouvernement a été accusé par une partie de la communauté scientifique de privilégier la recherche appliquée au détriment de la recherche fondamentale.
    Les universités ont été secouées durant plusieurs mois par un mouvement de protestation contre les réformes visant à mettre en place une autonomie des facultés et modifiant les statut des enseignants-chercheurs.

  • La commission Marois-Filâtre chargée de déminer l’épineux dossier de la réforme de la formation des enseignants doit normalement rendre ses conclusions le 15 juillet. Pourtant les projets de décrets instaurant la «masterisation» viennent d’être publiés.

    Fidèle à sa méthode, après avoir nommé une commission et commandé un rapport, le gouvernement passe en force avant même que les conclusions soient rendues.

    Le Parti socialiste souhaite qu’une réflexion approfondie puisse être menée sur la formation des enseignants. Tout le monde s’accorde à dire que la situation actuelle n’est pas satisfaisante.

    La réforme en cours n’apporte aucune réponse sérieuse sur le fond. Le principal objectif du gouvernement est budgétaire. Il souhaite supprimer l’année de stage sous sa forme actuelle et ainsi faire des économies sur le dos de la formation pratique des enseignants (économie de 15 000 postes).

    Concrètement, cela veut dire que les jeunes enseignants seront envoyés devant les élèves sans aucune formation pratique. Dans un contexte où le métier d’enseignant devient de plus en plus difficile, c’est tout simplement absurde.

    Le Parti socialiste demande le retrait de ces décrets et le lancement d’une vraie concertation sur la formation des enseignants.

    Communiqué de Bertrand MONTHUBERT,
    Secrétaire national à la Recherche et à l’enseignement supérieur



  • Prônant un débat "sans tabou" sur la violence à l'école, le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a proposé jeudi d'autoriser les personnels administratifs à fouiller les élèves qui seraient soupçonnés de vouloir faire entrer des armes dans les établissements.

    Lors du 90e congrès de la PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public) à La Rochelle, M. Darcos a estimé dans son discours que ces "personnels doivent avoir le droit de faire ouvrir le cartable ou de fouiller l'élève qu'ils suspectent de vouloir introduire des armes".

    "Faudrait-il aller jusqu'à donner la compétence d'officiers de police judiciaire à des chefs d'établissement ou recteurs et inspecteurs d'académie de sorte qu'ils puissent ordonner les fouilles?", a-t-il lancé à la tribune. "Nous pouvons peut-être régler ça en interne".

    Ce ne sont pour l'instant que des "propositions au conditionnel" et il n'y a "rien de ferme", indiquait-on dans l'entourage du ministre.

    "C'est: un coup des portiques, un coup ça", a réagi Luc Bentz, secrétaire national de l'UNSA Education, en considérant que cette proposition de fouilles tenait "plus du souci de communication que du souci d'action de fond".

    "Nous, on n'y est pas favorable", a déclaré à l'AP Jérôme Crozat, chargé de la communication de ce syndicat d'enseignants. "Ca pourrait introduire de la suspicion dans l'établissement", a-t-il noté, en jugeant "essentiel que, malgré tout, il y ait de la confiance entre personnels et élèves".

    M. Darcos doit soumettre cette proposition mercredi prochain lors d'une réunion avec la PEEP, la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques) et le syndicat des chefs d'établissement. Seront également présentes l'Association des régions de France (ARF) et l'Association des départements de France (ADF), responsables des équipements respectivement dans les lycées et dans les collèges.

    LA suite ici: http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090521.FAP3349/darcos_propose_dautoriser_les_fouilles_deleves.html 






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