• Pendant que des milliers de manifestants exprimaient dans la rue leur opposition à la réforme universitaire, le président a réaffirmé, au cours de cette réunion, son engagement "pour accompagner l'autonomie".

    Alors qu'étudiants et enseignants opposés à la réformemanifestaient à Pariset en province, le président Nicolas Sarkozy a reçu jeudi 14 mai à l'Elysée les présidents des vingt universités passées à l'autonomie dès le 1er janvier 2009 pour fairele point de leur fonctionnement.

    "Nous étions là pour lui dire pourquoi nous avons fait le choix de passer (à l'autonomie), comment faire pour améliorer encore l'autonomie et le bon fonctionnement de nos établissements", a déclaré le président de la conférence des présidents d'universités, Lionel Collet.

    Rentrer dans la compétition internationale"


    Lionel Collet a notamment mentionné parmi les points à améliorer, les "vieux réflexes" de l'administration. "On souhaiterait que l'ensemble de l'administration française comprenne qu'il faut nous aider (...) et accepte une déconcentration qui fonctionne au mieux", a ajouté Lionel Collet.
    Evoquant les blocages persistants dans certaines villes, le président d'Aix-Marseille II, Yvon Berland, a indiqué que "la très grande majorité des universités n'ont pas de blocage".
    "Le président de la République est très impliqué dans ce dossier, très volontaire pour donner aux universités la possibilité de rentrer dans la compétition internationale", s'est ajouté Yvon Berland.
    "Cette loi est une avancée", a estimé Lionel Collet. "Il y a beaucoup d'inquiétudes qui sont souvent des inquiétudes excessives (...) on constate qu'il n'y a pas de désengagement de l'Etat pour accompagner l'autonomie et de ce fait, nous pouvons réussir", a-t-il dit.

    Sarkozy ne reviendra pas sur l'autonomie


    "La réforme de l'autonomie est une réforme qui change, qui bouleverse beaucoup d'habitudes", a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, "mais il ne faut pas avoir de crainte, l'Etat sera engagé aux côtés des universités comme il ne l'a jamais été".
    Plus tôt jeudi devant des centaines d'auto-entrepreneurs réunis à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait dit qu'il ne "reviendrait pas" sur l'autonomie des universités, "parce que c'est l'intérêt de nos étudiants et c'est l'intérêt de nos universités".

    La suite ici: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090514.OBS6908/sarkozy_recoit_les_presidents_duniversites_autonomes.html 


  • LE FIGARO. - Une menace pèse-t-elle toujours sur l'organisation des examens dans les universités ? 
    François FILLON - Il y a six universités qui ne sont pas aujourd'hui en mesure de faire passer les examens avant la fin du mois de juin. C'est bien évidemment trop, mais c'est tout de même l'exception. Nous avons déjà dit et je le répète clairement : nous n'accepterons jamais que les examens soient bradés. L'envisager, même pour quelques-uns seulement, rejaillirait sur l'ensemble des diplômes décernés cette année.

    Que faire alors si des blocages persistent ? 
    J'ai dit aux présidents d'université que nous ferions intervenir les forces de l'ordre à chaque fois qu'ils le demanderaient. Ce fut déjà le cas à vingt-cinq reprises. Il faut par ailleurs que les enseignants-chercheurs qui organisent les blocages sachent qu'ils en subiront les conséquences sur leur traitement. Le ministre a demandé aux présidents d'université de constater les entraves manifestes au service public. Enfin, là où la situation reste tendue, j'ai demandé à Valérie Pécresse d'étudier deux solutions : un report des examens en septembre et l'organisation des épreuves en dehors de l'enceinte des universités bloquées.

    Le conflit a-t-il été bien géré par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ? 
    Valérie Pécresse a fait preuve d'un courage que je veux saluer. Depuis 1984, tous les ministres ont échoué à mettre en œuvre cette réforme de l'Université. Par manque de courage et par manque de soutien au sommet de l'État. C'est d'ailleurs pour cela que les opposants à la réforme n'imaginaient pas d'autre issue qu'un nouveau recul. Eh bien cette fois, le courage du ministre et le soutien de tout l'exécutif ont été au rendez-vous. Des efforts ont été faits pour mieux formuler ce qui était initialement incompris. Chacun doit maintenant savoir que jamais, jamais, nous ne reviendrons sur l'autonomie des universités.

    La suite ici: http://www.lefigaro.fr/politique/2009/05/14/01002-20090514ARTFIG00004-le-gouvernement-ne-bougera-plus-sur-l-hopital-.php 


  • Après de nouvelles concessions du gouvernement sur le recrutement des enseignants en 2010, les syndicats réévaluent le bilan de leur action, estimant avoir quasiment obtenu le report d'un an d'une réforme de la formation des professeurs initialement prévue pour la rentrée prochaine.

    Mercredi, le ministère de l'Education, lors d'une réunion de travail, a annoncé aux syndicats que les étudiants reçus aux concours de la session 2010 seraient nommés "fonctionnaires stagiaires", dès la rentrée 2010, sous réserve que ceux inscrits en master 1 aient validé leur première année.

    Cela implique qu'ils seront rémunérés et qu'ils cotiseront pour leur retraite.

    Le ministère prévoyait initialement qu'ils fassent et obtiennent une année de master 2 avant d'être nommés fonctionnaires stagiaires.

    Seul bémol: le service d'un fonctionnaire stagiaire sera de deux tiers devant classe et un tiers en formation (contre respectivement 40%/60% aujourd'hui), ce qui fait déplorer aux syndicats un déficit en terme de formation.

    Il n'empêche que cet aménagement, qui répond à une demande des syndicats et de la Conférence des présidents d'université, s'ajoute à d'autres concessions dans la mise en application de cette réforme.

    En mars, sous la pression du mouvement universitaire, le gouvernement avait en effet annoncé que cette réforme serait finalement étalée sur "deux ans" avec une année transitoire en 2009-2010, puis annoncé pour 2009-2010 le maintien du contenu des concours dans leur état actuel, puis le maintien des inscriptions en Instituts de formation des maîtres (IUFM) comme cette année.

    Le schéma initial de la réforme prévoyait que les futurs enseignants soient recrutés à partir de 2010 au niveau "master 2" (bac +5) et qu'ils soient formés dans les universités via des masters, et non plus dans les IUFM.

    "Les évolutions du gouvernement, sous la pression de la mobilisation, commencent à ressembler à un report d'un an de la réforme qui ne dit pas son nom", a affirmé le président de l'Unef, premier syndicat étudiant Jean-Baptiste Prévost.

    "Le ministère ne veut pas utiliser le mot +recul+, mais on a reporté d'un an la réforme", a estimé Christian Chevalier, secrétaire national au SE-Unsa.

    "Pour un étudiant, l'an prochain, il n'y aura presque pas de différences avec aujourd'hui. On a fait une bonne partie du chemin", a affirmé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, tandis que son homologue du Sgen-CFDT disait être "presque arrivé à un report".

    Ils attribuent ces "reculs" à la "mobilisation dans les universités". Car ce sujet est l'un des motifs de fronde, surtout dans les filières de sciences humaines, avec celui du statut des enseignants chercheurs et l'emploi où le gouvernement a aussi lâché du lest.

    Désormais, tous demandent, tel l'Unef, "une communication claire du ministre de l'Education afin de sortir de la confusion" qui règne sur ce dossier.

    "Cela rassurerait les étudiants", a estimé M. Chevalier.

    Pour le Sgen-CFDT, la question de l'année transitoire de cette réforme n'est "plus un sujet aujourd'hui qui justifie la poursuite du blocage des universités".

    Tous entendent cependant peser, via les groupes de travail, sur le dispositif final de la réforme, mis en place pour la session 2011.

    Petite ouverture: selon deux syndicats, les fonctionnaires stagiaires, titularisés en 2011, pourraient à nouveau bénéficier d'un temps de formation sur leur service.

    En décembre, sous la pression des manifestations lycéennes, le ministre de l'Education Xavier Darcos avait dû reculer en reportant d'un an la réforme du lycée, prévue s'appliquer pour la seconde à la rentrée 2009.


  • La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse a assuré que son ministère serait "aux côtés" de la "petite dizaine d’universités dans lesquels subsistent des blocages" et affirmé que la tendance à la reprise des cours se "confirmait", devant l’Assemblée nationale mercredi.

    "La reprise des cours est une tendance qui se confirme jour après jour", a affirmé Mme Pécresse, répondant à une question du député Christophe Guilloteau (UMP, Rhône). "Il reste une petite dizaine d’universités (sur 83, NDLR) dans lesquelles subsistent des blocages (...) Mon ministère sera à leurs côtés, pour les aider à mettre au point leur plan de rattrapage et nous serons extrêmement vigilants sur la qualité des diplômes délivrés", a-t-elle dit. "Il y a 35 universités qui n’ont pas été affectées par les mouvements (...) Les cours s’y sont déroulés, les examens sont en train de se passer tout à fait normalement", a-t-elle ajouté. "Il y a une quarantaine d’universités qui ont été perturbées plus ou moins fortement par les mouvements et dans lesquels les rattrapages sont en cours, leurs plans de rattrapage ont été approuvés par leur gouvernement, les examens s’y tiendront avec parfois des décalages de calendrier", a poursuivi la ministre. "Il n’y aura pas de diplôme national délivré sans rattrapage des cours (...) Les recteurs veilleront (...) à la qualité du contrôle de connaissances", a-t-elle conclu.





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