• La réforme de la formation et du recrutement des enseignants (dite mastérisation) continue de soulever de vives protestations. 
    Une journée d'action est organisée demain 15 décembre par la plupart des syndicats de l'éducation nationale ( UNEF - FSU, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNUEP-FSU, SNESUP-FSU, SNEP-FSU - Fédération UNSA Education, SE UNSA, Sup Recherche UNSA, A et I UNSA, SNPTES UNSA, SI.EN UNSA - SGEN CFDT - FERC Sup CGT, CGT Educ’Action - FCPE - UNL - FIDL.)

    Parmi les dernières prises de position, celle du Conseil d'Université de Paris-3 Sorbonne Nouvelle, celle du CA de Paris-13-Villetaneuse, de Paris-10 Nanterre... On peut trouver sur le site de SLU une recension à jour de ces votes des instances universitaires et de sociétés savantes. L'association Qualité de la Science Française rend compte ici de son dernier RV au ministère de Valérie Pécresse (Enseignement Supérieur et Recherche). 
    Je publie ci-dessous un texte de Paolo Tortonese (Qualité de la Science Française) expliquant les motifs de ce refus.

    «Mettez-vous dans la peau d’un étudiant qui, la même année, doit écrire un mémoire de recherche et préparer un concours de recrutement. Étrange situation que la sienne : d’une part on lui demande de rendre ses performances le plus strictement conformes aux attentes d’un jury qui a sur chaque sujet une doctrine établie et qui jugera sa capacité de faire exactement ce qu’on s’attend de lui ; d’autre part on l’incite à définir lui-même l’objet de son étude, à prendre librement position dans le débat scientifique, à faire preuve d’originalité dans ses conclusions. C’est le grand écart entre deux exercices intellectuels opposés.


    La suite ici: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/12/mastérisation-la-contestation-repart.html 

  • Communiqué du Collectif Vaucluse contre la répression des mouvements sociaux :

    Le 17 décembre prochain, deux étudiants et un enseignant-chercheur de l’Université d’Avignon vont comparaître «sur reconnaissance préalable de culpabilité» devant le procureur. Ils ont en effet reconnu leur participation à la lutte contre le démantèlement du service public d’enseignement supérieur et de recherche soigneusement orchestré l’année dernière par Valérie Pécresse, ministre du gouvernement Sarkozy, avec des centaines de milliers, voire des millions d’autres en France, avec des milliers d’étudiants vauclusiens.
    Les faits qui leur sont reprochés :
    — Occupation des voies SNCF le 11 mars 2009 : deux à trois cents étudiants devaient se rendre à une manifestation régionale à Marseille. Compte-tenu de la pauvreté des étudiants avignonais, les étudiants ont reçu comme une provocation le tarif «préférentiel» proposé par la SNCF : 15 euros par personne pour un aller-simple. En conséquence, une trentaine d’étudiants réussit à passer le cordon de CRS et occupa les voies pendant moins d’une heure au total. Si la direction SNCF estime avoir subi un préjudice, nous estimons pour notre part qu’il ne représente rien en regard du préjudice que subissent usagers et personnels depuis de trop longues années de privatisation rampante.
    — Occupation de la mairie d’Avignon le 1er avril 2009 : Lors d’une occupation pacifiste en vue d’obtenir un entretien avec Mme le Maire, des étudiants et personnels de l’Université sont chargés, sans sommation, par la police municipale. Quatre d’entre eux portent plainte. Parmi eux, les trois qui comparaissent ce 17 décembre ! Une belle illustration, s’il en faut, de la conception que la police se fait de la justice ! Comble de la honte policière : l’enseignant-chercheur comparaît pour avoir posé sa main ensanglantée sur le visage d’un policier municipal !
    Dans le Vaucluse, on compte encore trois plaintes pour «injures publiques» déposées contre un enseignant-chercheur syndicaliste par trois membres des instances de l’Université, ainsi qu’une plainte pour «obstruction» déposée contre une maman par une inspectrice du Département : la maman s’était simplement opposée, pacifiquement au fichage des enfants dans la fameuse «base élèves», prétendument instaurée pour «prévenir» contre la délinquance… dès la maternelle !
    Ce ne sont que quelques exemples d’une répression croissante qui se multiplie, dans le but de museler et d’anéantir toute forme de contestation à l’idéologie imposée. Chaque jour nos libertés se réduisent et l’oppression grandit.
    [...]
    Ne laissons pas sans réagir s’installer une chasse aux sorcières, mobilisons-nous contre cette dérive autoritaire et répondons par la solidarité.


    La suite ici: http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2009/12/13/Avignon-17-decembre-:-soutien-au-proces-des-grevistes-anti-LRU 

  • La réforme concoctée par Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, stipule que les étudiants devront obtenir le master (bac + 5) dans n'importe quelle discipline pour devenir professeur des écoles. La présence sur le terrain sera réduite et seulement proposée aux étudiants. La formation pédagogique n'est pas précisée. Les instituts de formation des maîtres (IUFM) ne connaissent donc pas leur devenir.

    • Sud-Ouest : Craignez-vous pour l'avenir du site palois ?
    Yves Arvieu : Je peux craindre pour l'avenir du site si toute la formation se fait à l'université. La réforme stipule qu'il y aura un accompagnement et que les stagiaires recevront une formation, mais il n'est pas écrit que la formation sera faite par l'université, par l'employeur ou par nous. Si l'employeur et l'université estiment que l'IUFM a une compétence, on vivra mais au ralenti. Tout le monde a raison d'être inquiet et surtout les contractuels.


    • Vous n'avez aucune assurance sur la pérennité du site ?
    Nous espérons qu'il demeure. Dernièrement, le site a bénéficié de gros travaux. En 2007, un nouveau bâtiment a été construit. 3 millions d'euros ont été investis dans le cadre d'un plan État-Région.

    • À qui appartiennent ces magnifiques bâtiments ?
    Ces bâtiments abritaient déjà l'école normale des jeunes filles. C'est le département qui en assurait l'entretien. Quand l'école normale est devenue IUFM en 1992, le Conseil général des Pyrénées- Atlantiques a choisi la dévolution des biens à l'État. Depuis le 26 décembre 2007, c'est l'université Montesquieu de Bordeaux IV qui assure la gestion des bâtiments. Nous appartenons à Bordeaux IV.


    La suite ici: http://www.sudouest.com/bearn/actualite/article/805791/mil/5480431.html 

  • Une journée d'action, de grève et de manifestation a été appelée par l'intersyndicale FSU, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNUEP-FSU, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, UNEF, Fédération UNSA Education, SE UNSA, Sup Recherche UNSA, A et I UNSA, SNPTES UNSA, SI.EN UNSA, SGEN CFDT, FERC Sup CGT, CGT Educ’Action, FCPE, UNL, FIDL pour le mardi 15 décembre.

    En conséquence, les étudiants, enseignants et BIATOSS de la Sorbonne se réuniront en Assemblée Générale mardi à 13h dans l'amphithéâtre Richelieu. 

    Deux manifestations sont également prévues dans l'après-midi: à 14h30 à St Michel avec les lycéens, et à 17h à Jussieu avec toute l'Education.

    Enfin, un rassemblement se tiendra Place de la Sorbonne à partir de 18h.



    Source: comité de mobilisation

  • Ce sont quelque cinquante-huit établissements privés d'enseignement supérieur qui sont en passe de contractualiser avec le ministère.

    La liste comprend des poids lourds du secteur : les cinq instituts catholiques de Paris, Lille, Angers, Lyon et Toulouse avec leurs 35 000 étudiants, ainsi que les réputées Essec, Edhec ou Esca. L'ensemble de ces écoles représente quelque 60 000 étudiants, soit 3 % de l'ensemble des effectifs du supérieur.

    Le 18 septembre 2009, les directions de chacun de ces établissements ont remis un rapport au ministère dans lequel elles évaluent leurs forces et faiblesses et où elles s'engagent sur des objectifs à atteindre à moyen terme. En retour, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche leur assure un financement.

    Pour le ministère, la démarche s'inscrit dans sa stratégie globale de recomposition de l'enseignement supérieur, engagée dans le public avec la mise en place de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). "Nous financions déjà ces 58 établissements. Ils recevaient une somme moyenne de 1 000 euros par étudiant préparant un diplôme reconnu par l'Etat. Mais ils n'avaient aucune obligation en retour. La contractualisation va permettre de leur fixer des objectifs en cohérence avec la stratégie gouvernementale et avec leur mission de service public. Au bout de quatre ans, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) en évaluera les résultats avant une nouvelle contractualisation", explique-t-on rue Descartes.

    Pour le secteur privé de l'enseignement supérieur, cette nouvelle politique n'est rien d'autre que le prolongement d'un protocole d'accord conclu en 2002 par Jack Lang, alors ministre de l'éducation nationale, avec l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholiques (Udesca) et la Fédération d'écoles supérieures d'ingénieurs et de cadres (Fesic). L'accord visait à "engager une politique claire et équitable de contractualisation et de pleine association de l'enseignement supérieur privé".

     

    La suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/12/12/l-etat-s-apprete-a-contractualiser-avec-des-etablissements-prives-du-superieur_1279794_3224.html