• C'est au nom de la "cohérence", qu'une belle brochette d'historiens et de politiques pétitionnent pour que l'histoire-géographie reste une discipline obligatoire en terminale scientifique. Aux yeux de ce large éventail d'intellectuels de tous bords, la culture historique ne peut devenir facultative dans cette pépinière de "décideurs" qu'est la dernière année du baccalauréat S, alors même qu'elle est plus que jamais nécessaire pour décrypter le monde.

    Sans doute faudrait-il considérer globalement la scolarité d'un lycéen scientifique ; prendre en compte le fait qu'en première S il augmente avec la même réforme son exposition à cette discipline à raison d'un heure trente hebdomadaire et qu'il pourra en terminale bénéficier d'une option facultative. Qu'à cela ne tienne, c'est la contradiction de fond entre ce "besoin" en culture historique et les petits arrangements ministériels qui est perçue comme inacceptable.

    En matière de contradiction, le ministre de l'éducation, Luc Chatel, n'a peur de rien. Il vient de réaliser le tour de force de redessiner le lycée et la formation des maîtres en traitant le premier dossier en véritable pédagogue et le second en défenseur des disciplines. D'aucuns diraient en "républicain". Le tout au risque que sa formation des enseignants annule tout bonnement sa réforme du lycée.


    La suite ici: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/12/09/luc-chatel-l-artisan-des-reformes-qui-s-annulent-par-maryline-baumard_1278063_3232.html 

  • Mardi 8 décembre, le MESR a communiqué un projet de circulaire de cadrage aux organisations syndicales. En vue d’une mise en œuvre de la réforme de la « mastérisation » dès la prochaine rentrée universitaire 2010, ce texte cherche à anticiper sur le calendrier gouvernemental préalablement fixé. Le SNESUP dénonce l’absence de concertation et un passage en force en rupture avec les engagements pris par la ministre, fixant à avril la date de dépôt des projets.

    Aucun cadrage réel ! Qu’il s’agisse des contenus, de l’équilibre à respecter entre formation scientifique et formation professionnelle, des moyens ou des structures de formation, rien n’est imposé aux universités. Tout au mieux ce ne sont que des incitations à des cohabilitations au niveau académique qui sont proposées. Tout est renvoyé au choix dans les établissements. A aucun moment, sous aucune forme, ni les IUFM, ni leurs personnels ne sont cités dans ce document. Pas plus qu’il n’est fait allusion à la recherche en éducation, à l’épistémologie... Devant s’appuyer sur l’offre de master existante, la formation des futurs enseignants est essentiellement reléguée à de simples parcours au sein de formations disciplinaires ou bi-disciplinaires déjà existantes.

    Ce projet de texte laisse transparaître la méconnaissance totale de ce que peut être un master à l’université. Laisser entendre que ces formations de master devraient à la fois contenir une simple « initiation à la recherche » et permettre une poursuite en thèse est totalement irréaliste. Si certaines prescriptions concernant la formation professionnelle font leur apparition, c’est sous la forme de stages « de découverte » ou « en responsabilité » non obligatoires, d’enseignements en pédagogie au contenu plus que succinct et d’un mémoire professionnel aux objectifs mal précisés. Rien ne permet d’assurer la mise en œuvre d’une formation professionnelle intégrée. Le SNESUP dénonce un texte qui profile un master dont les contenus scientifiques sont quasiment absents et qui programme le démantèlement et la vente à la découpe des IUFM.


    La suite et la circulaire ici: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3231 

  • Hier, la grève a été votée lors d'une réunion du personnel du siège de l'Institut national de recherches archéologiques préventives.

     

    Lors de cette réunion, à laquelle j'ai assisté en partie, le personnel s'est demandé comment réagir aux dernières annonces gouvernementales sur la délocalisation du siège à Reims. Il a également discuté de l'action en cours dans de nombreuses institutions culturelles,  en particulier la grève dans les Musées.

     

    Cette nouvelle action contre la délocalisation de ce siège à Reims survient après que ce projet eut été réaffirmé il y a peu par François Fillon lors d’une visite dans la capitale champenoise. Que pense de cette grève le directeur général de l’Inrap ? Rien, car, depuis hier, Il n’y a plus de directeur général. Nicole Pot, comme prévu depuis trois ans, a quitté cette fonction vendredi dernier. Frédéric Mitterrand et Valérie Pécresse, qui ont en co-tutelle l’Inrap, ont-ils une panne de stylo ?

     

    Priver de directeur général un organisme public dont on souhaite l’affaiblissement, comme le montre l’introduction du concept de «concurrence» dans les fouilles archéologiques préventives, serait de bonne guerre. Il semble que le successeur de Madame Pot ne soit pas en fonction avant la mi-janvier 2010. Simple retard à l’allumage… ou hésitation compréhensible de l’impétrant devant la volte-face gouvernementale ?



    La suite ici: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/12/linrap-en-grève-aujourdhui.html 


  • La « quasi-totalité » des 32 Instituts universitaires de formation des maîtres et de leurs quelque 130 sites ont organisé hier, lundi, des actions décentralisées pour s'opposer à la réforme de la formation des enseignants telle qu'elle est prévue par le gouvernement. 

    Organisée pour la première fois à l'initiative des directeurs d'IUFM eux-mêmes, cette journée a souvent pris la forme de campagnes d'information, notamment auprès de la presse locale. Refusant ce qu'elle considère comme une « régression », la Conférence des directeurs d'IUFM dénonce en particulier la part moins importante accordée à la pédagogie dans le concours.

    A l'image de la CPU, la CDIUFM s'apprête donc à présenter son propre projet de réforme, axé sur l'idée d'une « formation en alternance de qualité, universitaire et professionnalisante, et des concours qui prennent en compte les aspects pédagogiques et didactiques dès les épreuves d'admissibilité ». 

    Le projet présenté par les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Education, dit de la « mastérisation », prévoit de former les futurs enseignants à l'université, et non plus dans des instituts dédiés. Il impose également aux apprentis professeurs cinq ans de formation après le bac au lieu de quatre. 

  • La quasi-totalité des 32 Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) étaient mobilisés lundi contre l’actuel projet gouvernemental de réforme de la formation des enseignants.

    Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) étaient mobilisés lundi, à l’initiative de leurs directeurs, contre l’actuel projet gouvernemental de réforme de la formation des enseignants, via l’organisation de tables rondes et de conférences de presse.

    La «quasi-totalité» des 32 IUFM et de leurs quelque 130 sites organisaient des actions décentralisées, sous forme de campagnes d’information, notamment auprès de la presse locale.

    A Bordeaux, quelque 200 étudiants et personnels de l’IUFM ont défilé contre «la mort de notre système de formation des maîtres». Une délégation a été reçue au conseil général de la Gironde et une autre s’est présentée devant des élus du conseil régional d’Aquitaine.

    Les manifestants ont remis symboliquement aux élus une sculpture faite à partir «de morceaux des ouvrages des grands auteurs de la pédagogie française» représentant «la mort de notre formation», a indiqué à l’AFP Pascal Grassétie, un professeur formateur.

    A Toulouse, une vingtaine d’enseignants du collectif «Enseigner est un métier qui s’apprend» se sont rassemblés une heure à la mi-journée sur la place du Capitole pour une distribution de tracts.


    La suite ici: http://www.liberation.fr/societe/0101607230-les-iufm-en-lutte-partout-en-france