• La première Coordination Nationale des Universités de l’année 2010 se tiendra à Paris le lundi 25 janvier de 10h à 17h :

     
    Centre Saint-Charles
    Université Paris 1
    47-53 rue des Bergers
    75015 Paris
    Métro : Lourmel, Charles-Michels ; tramway : Balard ; bus : 62



    Texte d’appel :

     
    Grâce à la mobilisation du printemps 2009 nous sommes parvenus à contenir et à infléchir, sur un certain nombre de points, les projets du gouvernement. Mais notre vigilance doit rester intacte et nous sommes nombreux à continuer à nous opposer à des projets dont l’un d’entre eux en particulier (la mastérisation de la formation des enseignants) est parvenu à faire l’unanimité contre lui.

     
    Alors que les méthodes du gouvernement sont de plus en plus critiquées et que leur inefficacité dans un certain nombre de secteurs est désormais patente, le moment est venu, pour la communauté universitaire, de se remobiliser. C’est pourquoi nous vous invitons à participer à la première CNU de l’année 2010. Marquant l’anniversaire de la coordination nationale du 22 janvier 2009, cette CNU doit être l’occasion, pour toute la communauté universitaire — enseignants-chercheurs, chercheurs, enseignants, BIATOSS, étudiants, titulaires et précaires — d’exprimer leur détermination et d’affirmer leur résistance face aux réformes en cours et aux projets gouvernementaux.

     
    Les organisateurs de la prochaine Coordination Nationale des Universités invitent tous les établissements, départements , UFR, laboratoires, à organiser, partout où cela est possible, des assemblées générales pour mandater des délégations où pourront figurer enseignants-chercheurs, chercheurs, enseignants, BIATOSS, doctorants, étudiants, titulaires et précaires. En cas d’impossibilité, nous suggérons aux collègues mobilisés de se réunir et de désigner des délégués. L’idéal serait que chaque université et école puisse constituer une délégation de 4 ou 5 personnes relevant de catégories différentes.

     
    Plus grand sera le nombre d’universités représentées, plus cette Coordination Nationale sera en mesure de prouver aux ministres concernés et au gouvernement la volonté de la communauté universitaire dans sa diversité de faire échec à des projets dont la finalité est de démanteler le service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Nous devrons déterminer ensemble les moyens d’action les plus efficaces pour y parvenir.

     
    L’ordre du jour actualisé ainsi que les procédures d’inscription seront communiqués ultérieurement.
    Les porte-parole et les organisateurs de la présente CNU, SLU, SLR.
    Ordre du jour indicatif :
    1. Point sur l’état de la mobilisation et discussion sur les priorités du mouvement
    2. Rédaction, débat et vote d’une motion globale contre la politique gouvernementale
    3. Débat sur la Mastérisation. Vote d’une motion et des moyens d’action.
    4. Débat sur l’évaluation au niveau local et national. Vote d’une motion.
    5. Débat sur le fonctionnement de la Coordination Nationale des Universités (élection des porte-parole, prochaine CNU et ordre du jour indicatif)


     



  • Processus de Bologne
    Appel international pour une participation
    au contre sommet du 11 mars à Vienne !

     
    Les 11 et 12 mars, les ministres européens de l'enseignement et des science veulent célébrer
    le 10ème anniversaire du Processus de Bologne et se rencontreront à Vienne lors d’une
    cérémonie à la Hofburg (le grand palais gouvernemental.)

    Au vu du mouvement de protestation actuel dans de nombreuses universités européennes, ce
    sommet équivaut à une véritable provocation.


    Nous disons NON! Il n'y a rien à célébrer - Il y a plutôt à protester!

     
    C'est pourquoi nous souhaitons mobiliser tous les activistes européens et les appelons à venir
    à Vienne pour manifester avec nous devant la Hofburg !

    Nous avons formé quatre groupes qui traitent des aspects suivants :


    · Manifestations/Blocage
    Une grande manifestation devant la Hofburg est prévue lors de la rencontre des
    ministres européens dans le palais.


     
    · Grève
    Au moment où les ministres célèbrent le Processus de Bologne, nous voulons
    nous mettre en grève universitaire avec nos professeurs, le jeudi 11 mars.


     
    · Tenue d’un contre sommet
    pour échanger nos idées, pour participer à des ateliers, pour raconter la
    situation dans nos pays, pour organiser toutes nos activités.


     
    · Mobilisation national et international
    On a installé un nouveau site Internet sur lequel nous avons l'intention d'annoncer toutes les
    informations en différentes langues (français, espagnol, italien, etc.)


    L'adresse de notre site est : www.bolognaburns.org (on va faire également écrire une lettre
    d’information pour informer tous les activistes européens sur le programme du contre
    sommet, les possibilités d’hébergement, etc.)

     
    Il y a beaucoup à faire. Nous vous invitons à Vienne et nous vous appelons à participer
    activement.


    PG International Networking; Vienne; mobilization.bolognaburns[a]gmail.com


    Source:http://bolognaburns.org/index.php?id=45&L=6



  • La ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, dans une interview à paraître demain lundi 25 janvier dans Sud Ouest, veut rassurer les étudiants.

    Sur la sélection à l'entrée de l'université, elle indique : "Cette sélection à l’entrée des universités existe déjà. Elle s’appelle le baccalauréat. S’il faut en mettre une autre à l’entrée de l’université, cela signifie que vous considérez que nous avons trop d’étudiants en France. Or, nous n’en avons pas assez. Mais nous avons surtout mis en place le processus d’orientation active, pour faire le lien entre le lycée et les établissements d’enseignement supérieur, et développé au sein de ces derniers des passerelles entre les formations pour faciliter les réorientations en cours de cursus".

    Concernant les droits d'inscription, elle ajoute : "La loi sur l’autonomie ne touche pas aux droits d’inscription. Ils sont et resteront fixés par l’Etat. On constate aujourd’hui, un an après le premier passage à l’autonomie, que dans la pratique, les premiers pas des établissements dans l’usage de leurs nouvelles compétences sont un démenti à toutes ces craintes".



    La suite ici: http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/844886/mil.html 



  • Jeudi 21 janvier 2010, grève dans la fonction publique. Lemonde.fr se fend d’un modeste article, mis plusieurs fois à jour au cours de la journée, et dont le titre est modifié pour mettre en valeur les chiffres de la mobilisation… fournis par le gouvernement.

     
    En ce jour de grève et de manifestations dans la fonction publique, le seul « article » [1] qui y soit consacré par le site web du quotidien Le Monde est un articulet, publié à 9h00 le matin même. Son titre originel : « Journée d’action syndicale dans la fonction publique ». Un articulet dont la formule n’est pas tout à fait originale : commençant par prévenir son lecteur des « perturbations » attendues en ce jour de météo sociale agitée, il détaille les syndicats qui appellent à la grève. Puis, sous un intertitre qui évoque les secteurs touchés (« Éducation, Hôpitaux, Fonction Territoriale, Pôle Emploi… »), un seul paragraphe aborde – ou plutôt cite – deux ou trois points (de crispation) qui « alimentent la grogne » - comprendre : quelques motifs et revendications des grévistes.

     
    Le dernier mot revient à Eric Woerth, ministre du budget, qui « reconnaît "que cent mille emplois de fonctionnaire ont disparu depuis 2007" mais cite en exemple des administrations d’autres pays "fonctionnant avec moins de fonctionnaires, avec une bonne qualité de service public" ».
    Inconsistance de routine, minimalisme de l’information qui ne peuvent que renforcer un rapport de forces médiatique déjà défavorable aux grévistes : est-ce mieux que rien ? C’est en tout cas mieux que Le Monde qui, dans son édition du 22 janvier, condense l’articulet du monde.fr en une brève de 120 mots. Les « détails » concernant les diverses revendications sont supprimés, mais on garde toujours Eric Woerth pour la fin – pour les 36 derniers mots soit près d’un tiers de la brève [2].

     
    Mais Internet, on ne dira jamais assez, permet de réagir et d’épouser instantanément les infimes variations de la réalité… telle qu’elle émane des communiqués ministériels.

     
     Ainsi, dans la matinée, le titre change. Fugitivement placé en « Une », le titre de l’article proclame : « 15,7% des enseignants en grève » [3]. D’où vient ce chiffre, repris sans scrupule ni la moindre distance ? Du ministère de l’Education Nationale, nous apprend le paragraphe ajouté dans le corps de l’article, qui se poursuit ainsi : « Le SNUIPP-FSU, principal syndicat dans le premier degré, y a fait état d’un tiers de grévistes ». Le chiffre du ministère pour le premier degré, donné également par lemonde.fr, est quant à lui de 17,69%. Visiblement, syndicats et ministères n’ont pas la même méthode de calcul – ce qui n’est pas nouveau. Ce qui l’est peut-être davantage, c’est, pour lemonde.fr, d’afficher aussi clairement son choix.


    La suite ici: http://www.acrimed.org/article3293.html 



  • Une fois de plus, les ministères concernés par la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré ont décidé de ne tenir aucun compte de l’avis unanime de la communauté universitaire. Tous les textes rendus publics depuis un mois, du cadrage général de la réforme à la circulaire sur le contenu des épreuves des concours, confirment malheureusement ce que l’on pouvait craindre.

    Malgré le refus inédit par la quasi unanimité (des syndicats à la FCPE ou à la CPU) des membres du CNESER le 21 décembre dernier (seuls l’UNI et le MEDEF approuvant le texte gouvernemental), malgré la dénonciation par tous les syndicats des décisions prises, malgré les condamnations de cette politique par près d’une trentaine de conseils centraux d’université, les ministères entendent poursuivre leur démarche de destruction programmée du contenu disciplinaire et professionnel de la formation des futurs enseignants.

    Les conseils centraux de l’Université Paris 8 réunis en séance commune dénoncent avec la plus grande fermeté les arrêtés et circulaires rendus publics depuis un mois sur cette question, dans la continuité de leurs prises de position précédentes. A l’instar de l’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche, unanime, ils considèrent que cette réforme est inacceptable et que les décrets doivent être abrogés.

    De fait, il est tout simplement impensable de satisfaire les obligations contradictoires de calendrier (concours en début de M2) et de contenu de la formation telles qu’elles sont édictées par les textes officiels : il n’est pas sérieux de demander aux étudiants la même année de faire des stages, de préparer en quelques mois un master recherche, un mémoire, un oral de concours (voire de plusieurs concours), sans compter une initiation aux relations internationales, à l’administration de l’éducation nationale et bien sûr une réorientation anticipée en cas d’échec au concours. Les conseils centraux de l’université Paris 8 considèrent par ailleurs qu’il est impensable qu’une telle réforme engage, sans rien en dire, la suppression des IUFM et de leur potentiel d’expertise pédagogique, ne dessine aucun cadre national, au risque de très grandes disparités territoriales, ne prévoit aucun dispositif d’aide sociale aux étudiants, renforçant la précarité des étudiants. De ce fait, cette réforme aggrave ainsi encore les dispositions qui avaient suscité la forte mobilisation de l’an dernier et va renforcer les logiques de précarisation de l’emploi. Les Conseils centraux de Paris 8 affirment qu’une telle réforme menace l’Education Nationale dans son fonctionnement et dans ses fondements.

    C’est pourquoi, désireuse de continuer à défendre une formation conciliant les exigences scientifiques et les apports professionnels nécessaires aujourd’hui aux métiers de l’enseignement et de l’éducation, l’assemblée générale des trois conseils réunis ce vendredi 22 janvier décide que l’Université Paris 8 : − ne change rien à son offre de formation en master ; − continuera, sur la base de son attachement à une formation cohérente des futurs enseignants, à proposer aux étudiants de vraies préparations à l’enseignement dans le premier et second degré ; − ne prêtera pas son concours à l’organisation des stages qui, tels qu’annoncés par le ministère, sont inefficaces et dangereux.

    Cette réforme s’inscrit dans un environnement rendu par la LRU fortement concurrentiel. Les conseils centraux de l’UP8 considèrent nécessaire et indispensable que s’affirme une convergence entre les universités, sur le plan national comme académique, sur les propositions énoncées ici, afin que leur point de vue soit enfin pris en compte par le ministère. Ils appellent toutes les universités françaises par l’intermédiaire de leurs conseils centraux à prendre ainsi une position commune.